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Azalis

24 ans en apparence~ Nymphe ~ Guérisseuse

Description

La beauté et la volupté d'un ange. Le maintien et la volonté d'une reine. La longévité et la jeunesse éternelle d'une déesse. Une abondante chevelure blonde dégrinlolant, éparse sur des épaules glabres et rosées. Un portrait antique semblable à celui d'un mythe oublié. Azalis est sans conteste belle, pas la plus belle, mais qui pourait résister à un joli minois comme le sien? Seuls ses yeux froids et durs, où les larmes semblent avoir gelées pourraient à leur tour glacer vos ardeurs.

 

En effet, si chacun de ses mouvements respirent la grâce, ils sont néanmoins froids et calculés. Interrogez son peuple, ils ne tarieront pas d'éloges à son sujet. Interrogez ses domestiques ils parraîtront troublés par la dame. Interrogez ses proches, une dame à l'âme tendre et au coeur de pierre. La vie de château, ses jalousies, ses machinations et ses vanités ont corrompu sans peine Azalis. Elle a appris à se montrer impitoyable et cruelle, mais jamais sans raison. Car qui peut lutter contre sa propre nature? Elle finit toujours par vous rattraper... Et Azalis n'était-elle pas une nymphe, envoyée par les dieux pour nourrir et soutenir les hommes?

 

Oubliée

       Azalis naquit il y trop longtemps pour que l'on s'en souvienne des amours de Zéhyr, dieu du vent, et de Chloris. Elle faisait parti des nymphes, comme sa mère avant elle et était assignée au cortège d'Arthémis. Si le récits antiques ne mentionnent pas son nom, c'est qu'elle ne résida pas longtemps aux côtés des Olympiens.

 

       Il est une légende qui raconte qu'Arthémis, déesse de la chasse et de la virginité tomba amoureuse d'un homme et eu de lui un enfant nommé Acténos. Honteuse et craignant les foudres de Zeus son père, elle n'eut d'autre choix que de se séparer de sa progéniture. Elle confia l'enfant à Azalis, sa plus discrète suivante, si discrète que l'on remarquerait à peine de son abscence. Azalis s'exila donc dans le nord de la Gaule où elle veilla sur Acténos comme une mère aurait veillé sur son enfant. Le temps passa, mais Azalis était immuable. A la mort d'Acténos, elle eut beaucoup de chagrin, mais elle entreprit de veiller sur ses enfants, puis sur toute sa descendance. Son monde lui manquait terriblement, mais les ordres de la déesse étaient clairs. Elle ne pouvait pas revenir.

 

       Plusieurs siècles s'écoulèrent ainsi, mais un jour, elle n'y tint plus et retourna chez elle. Sa joie de revoir les siens se transforma vite en horreur... Les dieux, délaissés des hommes s'étaient enfuis vers un monde meilleurs, emportant avec eux nymphes, dryades, faunes et centaures... Elle, ils l'avaient oubliée. Elle pleura cette disparition, mais ses larmes étaient amères de colère et de rage. Elle revint sur ses pas et rejoignit à nouveau le nord de la Gaule où elle reprit sa tâche; aussi immuable qu'avant, assise sur le petit autel dressé en son honneur à l'orée du bois derrière le village où résidait une grande partie des descendants d'Acténos.

 

 

 

Écris l'histoire...

       Au fil du temps, les visites se firent de plus en plus rares à son autel, et bientôt, seuls les enfants y vinrent encore pour le plaisir d'escalader ce tas de pierre désormais à l'abandon. Blessée, outragée, Azalis n'était plus que douleur et chagrin. Tout ce qu'elle possédait, elle le leur avait donné sans jamais faillir. Elle était resté près d'eux par devoir, au prix de sa famille et de tout ce qu'elle aimait. Et aujourd'hui, elle n'était plus qu'une légende, qu'une histoire que l'on raconte le soir à des enfants sans y croire réellement, juste une tradition familiale. Les histoires se terminent lorsque l'on n'y croit plus, alors au lieu d'attendre que les enfants oublient la sienne, elle décida de la prendre en main et de l'écrire à sa guise.

 

       Un soir, elle se matérialisa donc, pour apparaitre à leurs yeux. Elle ne voulait pas être oubliée à nouveau, pas encore. Sa forme humaine était des plus charmantes, et ses pouvoirs lui permirent de s'intégrer rapidement parmis les hommes. C'est en vivant parmis eux qu'elle comprit que si elle voulait marquer leurs mémoires incertaines Ã  jamais, elle devrait se hisser au dessus d'eux. Pas en tant que déesse, car leurs âmes étaient à présent tournées vers un seul et unique dieu, mais en tant que reine. Cette ambition, ce rêve ne la quittait jamais et elle usa de tout ce qui était en son pouvoir pour le réaliser. Lors d'une chasse à courre, elle finit par retenir particulièrement l'attention du roi et de son fils en appairaissant soudainement, glissant au gré d'un cour d'eau, sur une barge chargée de gibier et de trésors de toute sortes. Elle put promettre au roi plus de richesses encore, et,  lançant un regard plein de sous-entendus à son fils, il déclara solennellement:

"Vous ne serez pas oubliée ma Dame."

 

       Et si la promesse du roi l'emplie de joie, elle ne fut rien face à celle de son fils le soir de leurs noces. Il lui jura portant la main à son coeur, que lui ne l'oublierait jamais, qu'il ne vivrait plus que pour elle, et qu'il l'aimerait chaque jour d'avantage. Alors sereinement, elle s'abandonna. Elle était aimé, elle ne serait jamais oubliée...

 

Reine du Souvenir

       Mais l'homme n'est pas éternel, et la constance de ses sentiments l'est encore moins. Azalis ne l'apprit qu'à ses dépens. Des railleries tout d'abord, puis un début de rumeur qu'elle étouffa. Mais on ne peut empecher le peuple de parler. Son mari s'était envolé avec ses tendres promesses dans le lit d'une autre. Elle pleura un peu, mais elle finissait par être habituée. L'amour lui avait permis de goûter au bonheur et d'explorer ses différentes saveurs. Mais il n'était pas son but. Ce but qu'elle pensait avoir atteint s'éloignait désormais d'elle Ã  une vitesse hallucinante. Elle ne pouvait pas sombrer dans l'oublie. Pas après tout ce chemin. Pas après s'être relevé tant de fois. Mais elle n'était plus aux yeux du monde, qu'une femme bafouée, humiliée et trompée par son mari. Elle n'était que la "Petite Reine".

 

       Fort heureusement pour elle, elle n'eut pas le loisir de souffrir ces moqueries bien longtemps. Le Roi, son mari, suite à ses escapades nocturnes, tomba malade et mourut un matin d'avril, enfin c'est ce que dit la version officielle. Azalis alors enceinte fut couronnée Reine, et tout le royaume retint son souffle jusqu'à ce qu'elle mette au monde un fils qu'elle prénomma Henri. Elle pouvait désormais régner en paix. Elle avait un successeur qu'elle aimait tendrement et un peuple sur qui veiller. Elle entreprit donc de faire ce pourquoi elle était devenu reine. Si son idylle conjugual n'avait pas duré, il lui avait apprit que l'amour ou l'amitié étaient les meilleurs armes contre l'oublie. Elle fit donc ce qu'il fallait pour se faire aimer de son peuple.

 

       Si vous osez vous attaquer à leur Reine, le peuple se soulevera contre vous. Si vous ne l'aimez pas, si vous vous mettez entre vous et son but, son idéal, elle vous écrasera et vous réduira à néant, effaçant jusqu'à la moindre trace de votre passage sur terre. Un coeur de pierre mais une âme douce et déterminée. Un règne heureux pour le peuple, hypocrite pour sa suite, et au fond douloureux pour elle...

 

 

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